Au 31 décembre 2023, le PASP affiche un résultat de 7 023 763 tonnes, en augmentation de 13% par rapport à celui réalisé en 2022 (6 241 503 tonnes). Cette performance est liée à la bonification des produits minéraliers nationaux et en transit (produits cimentiers, engrais, nickel, manganèse et fer) favorisée par la réalisation des travaux du dragage du chenal d’accès à -16 mètres et du cercle d’évitage à -15 mètres ayant permis l’entrée de grands navires au Terminal Industriel Polyvalent de San Pedro (TIPSP). En outre, les actions vigoureuses de la Direction Générale sur les questions de f luidité routière et de célérité administrative, douanière et portuaire ont contribué à la consolidation et au développement du trafic portuaire.
Ce trafic annuel se compose de 60% de produits d’exportation, de 17% de produits d’importation, de 15% de marchandises en transit et de 7% de marchandises en transbordement.
Le trafic global du Port de San Pedro est tenu en 2023 à 53% par les produits minéraliers (nickel, Manganèse, fer, produits cimentiers et engrais) et 27% par les produits agricoles (cacao, caoutchouc, coton, huile de palme, cajou). Ce qui démontre la reconfiguration du trafic du Port de San Pedro avec la mise en service du TIPSP.
En 2023, les importations sont constituées à 45% des produits cimentiers, à 44% des divers produits à l’import, à 7% des engrais et à 4% des produits alimentaires.
Le trafic des produits cimentiers se situe à 546 867 tonnes en 2023 contre 589 271 tonnes en 2022 soit une baisse de 7% en raison de la forte concurrence dans le secteur du ciment en Côte d’Ivoire.
Le trafic des engrais est passé de 145 681 tonnes en 2022 à 88 236 tonnes en 2023 soit une baisse de 39% en lien avec la hausse des coûts mondiaux aggravés par la crise russo-ukrainienne.
Les divers à l’importation en hausse de 21% sont consti- tués de la chaux, de machines et outils et de produits phytosanitaires destinés aux plantations de l’arrière-pays.
Le trafic de transbordement s’établit à 483 928 tonnes, en repli de 36% par rapport à fin 2022 (752 927 tonnes). La réalisation de ce trafic a été perturbé par la réorganisation des rootings de MSC sur la Côte Ouest Africaine suite à son rachat des actifs de BOLLORE AFRICA LOGISTICS.
En 2023, les exportations sont tirées par les produits de minerais qui représentent 49% des volumes réalisées (2 090 797 tonnes), viennent ensuite le café cacao avec 24% (1 015 422 tonnes) et le caoutchouc avec 13% (564 560 tonnes).
Les autres trafics à l’export que sont les palmes et dérivées, le coton, le cajou, le bois et les divers exports représentent 14% des réalisations.
La configuration ci-dessous fait ressortir le poids des trafics à l’export par ordre d’importance.
Le trafic des minerais à l’export (nickel, manganèse) s’établit à 2 097 797 tonnes, en hausse de 14% par rapport à son niveau à fin 2022.
L’accroissement des volumes de minerais s’expliquent d’une part par les travaux de dragage du chenal d’accès à -16 m, du cercle d’évitage à -15m et le pied de quai de TIPSP à -14m ; et d’autre part par les dispositions prises par le concessionnaire pour l’amélioration des cadences opérationnelles.
A fin décembre 2023, le trafic café cacao du port de San Pedro s’établit à 1 015 422 tonnes. Le volume de café cacao réalisé est en baisse de 7% par rapport aux réalisa- tions à fin 2022 (1 094 720 tonnes).
Cette baisse s’explique par les précipitations extrêmes inhabituelles enregistrées en Côte d'Ivoire qui ont perturbé l'industrie cacaoyère.
Toutefois dans cet environnement, le tonnage de cacao transformé au port de San Pedro s’est accru, passant de 220 614 tonnes en 2022 à 300 811 tonnes en 2023 soit une hausse de 36%, ce qui a pour conséquence une réduction du volume des fèves de cacao exportés. En effet, la transformation d’une tonne de cacao entraine une perte en fèves à hauteur de 20%.
Le trafic caoutchouc connait une hausse de 49% à fin décembre 2023, passant ainsi de 379 053 tonnes en 2022 à 564 560 tonnes imputable à la hausse de la production nationale et des bonnes dispositions prises par l’Autorité portuaire dans le cadre de l’animation du Comité Local de Suivi des exportations de caoutchouc au Port de San Pedro en relation avec le Conseil Hévéa-Palmier à huile (CHPH).
Les palmes et dérivées connaissent une baisse de 24%, soit 154 193 tonnes à fin 2023 contre 201 599 tonnes à fin 2022.
Cette baisse est liée à la mesure conservatoire prise par le Gouvernement ivoirien via le CHPH en décembre 2022 pour mieux réguler le marché intérieur, éviter des pénuries et lutter contre la cherté de la vie.
Le trafic coton à l’export, essentiellement réalisé par Ivoire Coton, connaît un repli de 44%, soit 37 931 tonnes en 2023 contre 67 316 tonnes à fin décembre 2022. Cette baisse s’explique par la chute de la produc- tion nationale et dans les pays de l’hinterland, en raison des ravages dans les plantations de coton provoqués par les insectes appelés « JASSIDES ».
Le trafic cajou est passé de 19 251 tonnes en 2022 à 46 830 tonnes en 2023 soit une hausse de 143%.
La forte augmentation procède des actions de la Direction Générale ayant favorisé l’exportation des coques de noix de cajou (résidus de la transformation) vers les pays scandinaves (Norvège, Fin- lande, Danemark).
Les divers produits à l’export se situent à 311 396 tonnes contre 292 500 tonnes en 2022 soit une hausse de 6%. Ces produits sont composés essentiellement de fruits (noix de coco), de pièces de rechange des machines, et de palettes métalliques (métal box).
À fin 2023, les escales navires se situent à 381 navires contre 391 en 2022, soit une baisse de 3%. Cette baisse est due principalement au volume de plus en plus élevés des navires accostant au Port de San Pedro depuis l’approfondissement du bassin.
Le débit de conteneurs se situe à 228 271 EVP, en baisse de 6% par rapport au niveau réalisé en 2022. Le développement du trafic des produits minéraliers (53% du trafic total de 2023) impacte le taux de conteneurisation qui se situe seulement à 37%.
Le trafic transit en 2023 se situe à 1 067 318 tonnes contre 335 734 tonnes en 2022, soit une hausse de 218%. Il est constitué de : clinker (60%), engrais (29%), fer (6%) et coton (5%).
Ce résultat est attribuable à la planification optimale des accostages des navires au poste 4 et les dispositions prises au niveau du Terminal Polyvalent Commercial (TPC) pour traiter certains navires d'engrais afin d'évit- er les longues attentes en rade. En outre, la gestion du stationnement des camions en zone portuaireet la surveillance de l’axe PR8 en relation avec l’Observatoire de la Fluidité des Transports (OFT) pour lever les entraves à la fluidité terrestre et douanière à la frontière ont permis de rassurer les opérateurs de transit (Malien et Burkinabé) à réaliser des volumes au-delà des prévisions initiales.